
LE BARRAGE DE VEZINS & DE LA ROCHE QUI BOIS
Sources : rapport du CONSEIL GENERAL DES PONTS ET CHAUSSEES N° 93-137 du (inconnu)
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/974053100/0000.pdf
La vidange des barrages de Vézin et la Roche qui bois au printemps 1993 ont causé une pollution importante du cours d'eau. Il a été démontré que les vidanges de barrage donnent fréquemment lieu à des écoulements importants de boues polluant gravement les rivières en aval.
La comparaison d'études montre la dégradation de la qualité des eaux depuis 30 ans suite à l’intensification agricole, le développement des élevages hors sol, des industries et des populations agglomérées, l’augmentation de l'emploi de certains produits (détergents, pesticides).....
Egalement les aménagements de voirie et des surfaces imperméabilisées, la création et l’extension des réseaux d'égout, la suppression de haies et de fossés... ont accentué le phénomène en accélérant le transfert des éléments indésirables vers la Sélune et ses affluents.
La teneur en azote des eaux des retenues a ainsi été multipliée par 10 au cours des 20 dernières années.
Les phosphates, simplement présents à l'état de traces en 1961 atteignent actuellement des concentrations de l'ordre de 0,3 mg/l.
L'abondance des éléments fertilisants présents dans les eaux des barrages entraînent une augmentation de sédiments causée par le développement des végétaux (algues surtout).
L'étude effectuée par le laboratoire de géodynamique de DINARD montre qu'on retrouve dans la baie du Mont Saint-Michel les matériaux issus de la vidange de VEZINS, ils ne représentent cependant qu'une part minime de l'envasement de la baie qui semble se "nourrir" essentiellement d'apports marins.
Il faut malheureusement s'attendre lors des vidanges ultérieures à des dégâts semblables à ceux constatés en 1993 tant que des mesures efficaces de prévention et traitement des pollutions, de conservation des sols et de l'eau ne seront devenues effectives sur l'ensemble du bassin versant.
Le rapport mentionne que les usagers de l'aval des retenues (qui ont émis des plaintes véhémentes) n'ont pas, vis-à-vis de l'eau et des sols, un comportement plus "vertueux" que ceux de l'amont.
Les dysfonctionnements constatés ont une double origine : la gestion insatisfaisante de l'ensemble du bassin versant d'une part, la stagnation des eaux dans les retenues et leur mode de restitution à la rivière d'autre part.

INFORMATION IMPORTANTE : Il a été extrais du rapport, uniquements les éléments majeurs concernant la pollution constatée lors de la vidange des barrages de Vézin et de la Roche qui Bois de 1993.
La lecture complète du rapport disponible ici vous permettra de mieux appréhender le fonctionnement d’un barrage en basse altitude. Il vous apportera des éléments intéressant à votre réflexion sur l’impact des barrages de basse altitude sur l'environnement.